Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le mot ne manque jamais quand on possède l'idée. Gustave Flaubert

30 ans que je gribouille des mots. Mon genre littéraire préféré ? Le fantastique, le paranormal, le surnaturel, une liberté totale dans mon écriture. Mon but ? Démontrez que l'ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne. Y glisser certaines convictions personnelles à travers les paragraphes. Bonne lecture à vous. N'oubliez pas les commentaires, positif et négatif ! V.Maurille

Marie Noel -

Résultat de recherche d'images pour "marie noël"

 

Vous qui passez par là, si vous voulez que j’ose
Vous rapporter du ciel la plus belle chanson,
Douce comme un duvet, rose comme la rose,
Gaie au soleil comme un jour de moisson,
Si vous voulez que je la trouve toute faite,
Vite aimez-moi, vous tous, aimez-moi bien
Avant que mon cœur las d’attendre un peu de fête
Ne soit un vieux cœur, un cœur bon à rien.
Aimez-moi, hâtez-vous… J’entends le temps qui passe…
Le temps passera… le temps est passé…
Bientôt fétu qui sèche et que nul ne ramasse
Mon cœur roulera par le vent poussé,
Sans voix, sans cœur, avec les feuilles dans l’espace

Marie Noël, de son nom de plume Marie Rouget, née le 16 février 1883 à Auxerre, décédée le 23 décembre 1967 à Auxerre.

Poétesse et écrivaine française ; Officier de la Légion d'Honneur.

Procès en béatification ouvert à la cathédrale d'Auxerre, en 2017, à l'occasion du 50ème anniversaire de sa mort.

Femme passionnée et tourmentée, elle n'est souvent connue que pour ses oeuvres de "chansons traditionnelles", au détriment de ses  écrits plus sombres, dont la valeur littéraire et la portée émotive sont pourtant bien plus fortes.

En 1962, elle a reçu le Grand Prix de Poésie de l'Académie Française.  (entre autre)

 

Source Wikipédia

 

Mon bien-aimé s’en fut chercher l’amour…

Marie NOËL
Recueil : "Les Chansons et les Heures"

Mon bien-aimé s’en fut chercher l’amour
Dès le matin parmi les fleurs écloses.
Pour le trouver il effeuillait les roses
Couleur du soir, de l’aurore et du jour.
Mon bien-aimé n’a pas trouvé l’amour.

Je l’attendais, pâle et grise lavande,
Et tout mon cœur embaumait son chemin.
Il a passé… j’ai parfumé sa main,
Mais il n’a pas vu mes yeux pleins d’offrande.

Mon bien-aimé s’en fut chercher l’amour
Au verger mûr quand midi l’ensoleille.
Pour le trouver il goûtait la groseille,
La pomme d’or, la pêche, tour à tour…
Mon bien-aimé n’a pas trouvé l’amour.

Je l’attendais, fraise humble à ses pieds toute,
Et mon sang mûr embaumait son chemin.
Hélas ! mon sang n’a pas taché sa main.
Il a marché sur moi, suivant sa route.

Vent du ciel ! Vent du ciel ! éparpille mon cœur !
Je n’en ai plus besoin. Ô brise familière,
Perds-le ! Dessèche en moi ma source, éteins ma fleur,
Ô vent, et dans la mer va jeter ma poussière !

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article